- clarine
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⇒CLARINE, subst. fém.Clochette à son clair pendue au cou des animaux au pâturage dans les montagnes. Parfois du parc un bêlement montait, ou frémissait une clarine (BOSCO, Le Mas Théotime, 1945, p. 335).Rem. 1. On rencontre ds la docum. un ex. où le mot semble l'adaptation fr. de l'esp. clarin « trompette, clairon ». Les clarines sonnèrent, et le premier taureau d'Alban — le noir — jaillit dans l'arène (MONTHERLANT, Les Bestiaires, 1926, p. 537). 2. La plupart des dict. gén. enregistrent l'adj. clariné, hérald. Animal, bélier clariné. Qui porte une clarine au cou.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1579-99 (FAUCHET, Antiq. gaul., V, 1 ds GDF.). Forme fém. de clarin, attesté d'abord au sens de clairon (ca 1310 ds GDF., s.v. clairain) puis au sens de clarine (1370 et 1397 ds GAY, s.v. clarain), forme masc. substantivée de l'adj. clarin « clair (d'un cor) » (ca 1220 G. d'Andrenas, 1962 ds T.-L.), dimin. de clair « sonore ». Fréq. abs. littér. :21.
clarine [klaʀin] n. f.❖♦ Littér. ou régional. Sonnette attachée au cou du bétail lorsqu'il paît dans les forêts, les montagnes. || Clarines des vaches, des béliers. ⇒ Campane, sonnaille.1 On entendait, sur toute la montagne, sonner, de-ci, de-là, les clarines des bestiaux qui somnolaient dans les alpages.G. Duhamel, Biographie de mes fantômes, XII, p. 240.2 C'est pourquoi, à la fin du jour, on rencontre par les chemins tant de petits troupeaux qui se dirigent vers les collines. En pleine nuit, très tard, on entend quelquefois leurs clarines tinter, au loin (…)H. Bosco, l'Âne Culotte, p. 120.3 (…) au temps où les caravanes traversaient encore la grand-place d'Ispahan précédées de leur petit âne-guide au collier de perles bleues, dans le bruit des clarines (…)Malraux, Antimémoires, Folio, p. 86.
Encyclopédie Universelle. 2012.